Note:
Ce texte etait passé sur la Mailling liste en octobre 1999. Merci de ne pas faire attention aux noms sités ect..
Bonjour à tous,
Je viens d'arriver dans la belle province, pour deux ans, afin de faire un stage, dit "post-doctoral", d'étude en biologie.
Je suis à Montréal depuis 3 semaines maintenant et comme ça, en première impression, c'est vraiment bien. Bien sûr, le pays n'est pas idyllique, mais je ne suis pas déçu. Ça vaut vraiment le coup de se battre pour venir passer un moment de sa vie ici, ou plus pour certain. Bien sûr, c'est l'"Amérique"avec les rêves de gosses qui s'y rattachent, et c'est aussi les difficultés voire les désillusions en ce qui concerne le capitalisme, et les gens qui sont comme partout, ni meilleurs, ni moins bons. Enfin, j'ai peut-être encore plein d'illusions et je n'ai pas encore connu les rigueurs de l'embauche ici (dixit vivy), ou celles de l'hiver..., mais ce me semble être bien agréable d'y vivre.
Je suis arrivé au Québec par le biais d'une embauche en tant que "travailleur hautement qualifié" - ce n'est pas moi qui le dit, c'est le statut officiel pour mon genre d'emploi. Comme vous pouvez vous en doutez, ça facilite grandement les démarches auprès de l'ambassade. Une fois que j'ai reçu le Fax de mon futur employeur, je n'ai eu qu'à dépenser 600 F (+-100E) à l'ambassade du Canada à Paris pour avoir mon visa de travailleur temporaire 1 mois ½ plus tard.
J'envisageais de venir avec ma blonde, mais pour qu'elle puisse ne pas être seulement une "touriste en visite", être seulement "conjoint" (comme c'est écrit dans certains papiers) ne suffit pas. Il faut une preuve officielle de notre union... Cela a un peu précipité notre mariage, il est vrai, mais c'est ainsi que vont les choses et c'est ainsi que le bonheur d'être là n'est pas arrivé seul...
Il paraît que maintenant il est possible qu'elle obtienne rapidement un permis de travail ou d'étude, si (ou quand) elle aura soit une offre d'emploi soit une autorisation d'inscription à une université.
A ce propos, là où j'ai trouvé que les renseignements étaient le mieux donnés- le plus clairement et le mieux informé - c'est au service d'Immigration du Québec et au service d'Immigration du Canada, à Montréal, et non à Paris. En France, je suppose que les personnes de l'ambassade sont débordées, et ils sont beaucoup moins disponibles pour répondre au cas par cas. Ils ne sont pas toujours, non plus, au courant de toutes les possibilités offertes aux personnes qui veulent venir. Peut-être cela vaut-il le coup de téléphoner directement à Montréal, plutôt que de passer des heures au téléphone en France à écouter la voix d'un répondeur automatique qui dit de ne pas quitter pour garder sa place dans l'ordre des appels. Surtout si on a un cas particulier à soumettre et que les renseignements qu'on a pu obtenir jusque là sont plutôt confus.
Je suis donc parti en premier, et bien sur la première chose que j'avais à faire c'était de trouver un logement.
Là je dois dire pour Michelle et ceux qui envisagent d'arriver sans adresse comme moi, que ce n'est pas aussi facile que c'est décrit parfois dans les livres.
Je suis arrivé après l'echange des baux (en juillet) et après la rentrée unversitaire (1 septembre), alors il ne reste plus que des appartements hors de prix ou des chambres à louer. Coup de chance, j'ai pu être logé en attendant, là où je travaille, mais quand j'integrerai enfin mon appartement, ça fera tout de même un mois de recherche et d'attente.
Les recherches ne sont pas faciles, car dès que les petites annonces parraissent dans le journal gratuit, où il y a le plus d'annonces ("Voir") du vendredi soir, tous les appartements valables sont déjà loués. Ça m'a fait le coup deux semaines de suite...
Si on veut avoir une chance de trouver quelque chose à un endroit précis, je pense que la meilleure stratégie consiste à se ballader dans les rues et à repérer les petites annonces affichées sur les portes. Mais ce n'est pas possibles tout le temps et j'imagine que c'est mission impossible par les froids d'hivers... Il vaut donc mieux prendre ses précautions un peu à l'avance, si on veut trouver rapidement un logement.
Après m'être acheté un vélo d'occasion pour courir la ville plus aisément, j'ai fini par trouver un 3½ (1 chambre et salon/cuisine) semi-meublé(réfrigérateur+poële=cuisinière) assez grand à 450$ tout compris (électricité itou), dans un quartier plutot sympa (au Nord du Plateau à Montreal)
Quant à ma femme, elle me rejoindra en janvier pour le nouvel an. Je cherche donc maintenant un job pour elle...
C'est là que commence les difficultés. Son métier en France c'est lamasso-kinésithérapie. L'équivalent ici c'est la physiothérapie, mais c'est une profession que l'on ne peut pas exercer si l'on a pas l'aval de l'Ordre professionnel. Il lui faut donc passer des équivalences et probablement retourner à l'école 1 an. Ce n'est pas un problème en soi, mais pour cela il faut que l'Ordre examine son dossier scolaire, ce qui coûte tout de même environ 1000$ (si mes renseignements sont exactes ?), pour qu'il indique simplement quel genre d'études reprendre...
Je suppose que les emplois sont aussi difficiles à trouver qu'en France, mais bon qui n'essaie rien, n'a rien...
Au plaisir de vous lire,
Eric